mercredi 11 janvier 2017

AUDITEUR INTERNE : RÔLE ET MISSIONS

Évoluant dans un monde en mutation permanente, les entreprises sollicitent régulièrement des auditeurs internes pour renforcer leur efficacité dans le management des risques et le contrôle interne. Le rôle de l’auditeur interne consiste alors à accompagner l’entreprise dans l’amélioration de ses procédures et de ses résultats.






LE RÔLE DE L’AUDITEUR INTERNE

Le rôle de l’auditeur interne consiste à vérifier l’exactitude des informations, organisationnelles ou financières, fournies aux dirigeants de l’entreprise. Grâce à l’audit, ils pourront définir de nouveaux objectifs ou adopter de nouvelles méthodes de travail. Ainsi, la responsabilité de l’auditeur interne est traditionnellement limitée au contrôle et à la réglementation. Pourtant, ces dernières années, cette responsabilité a évolué afin de répondre aux nouveaux besoins des entreprises. Ces dernières attendent que l’auditeur apporte une valeur ajoutée à sa mission en proposant des conseils, en anticipant les risques et en comprenant les enjeux stratégiques qui s’imposent à elle.


LES MISSIONS DE L’AUDITEUR INTERNE

L’auditeur interne s’intéresse aux systèmes d’information comptable et financière. Lors des audits, il intervient à plusieurs niveaux :
  • -systèmes de contrôle interne et de gestion des risques (analyse et vérification de l’efficacité des procédures de contrôle) ;
  • -vérification de la conformité réglementaire et légale des dispositifs mis en place ;
  • -définition du plan d’audit de l’entreprise et de ses filiales ;
  • -réalisation des missions d’audit (observation, entretiens avec les collaborateurs concernés par l’audit, formulation de pistes d’amélioration, rédaction de rapport de mission …) ;
  • -action de formation aux nouveaux outils…
  • Les missions de l’auditeur interne sont variées et dépendent aussi de son rattachement hiérarchique. 
    Des compétences techniques et des qualités personnelles
    Pour réaliser l’ensemble de ses missions, l’auditeur interne se doit d’avoir une vision globale de l’entreprise et de ses métiers. Ainsi, les entreprises recherchent des profils aux expériences professionnelles variées pour qu’ils aient une meilleure appréhension des différentes activités de l’entreprise. Elles attendent de leur auditeur interne des compétences techniques solides :
    • -Respect des normes professionnelles de l’audit interne ;
    • management de projet ;
    • -Connaissance des risques de l’entreprise ;
    • -Analyse et synthèse des informations relatives à l’entreprise (comptabilité, ressources humaines…) ;
    • -Maîtrise des outils informatiques.
    Ces compétences techniques de l’auditeur interne doivent être associées à des traits de personnalité qui lui permettront d’être performant dans ses missions :
    • -Sens de l’écoute et aisance relationnelle pour travailler en équipe ;
    • -Capacité d’adaptation et goût pour les déplacements ;
    • -Discrétion et impartialité par rapport aux documents et informations récoltés ;
    • -Rigueur, esprit de synthèse ;
    • -Esprit d’initiative pour améliorer les processus existants ;
    • -Bonne gestion du stress.
    Objectif et indépendant, l’auditeur interne aide donc l’entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant méthodiquement et systématiquement sa gestion des risques, ses procédures de contrôle et sa gouvernance.

dimanche 8 janvier 2017

Choix des taux de frais et des clés de ventilation





Dans le cas des centres où aucune unité d'œuvre n'est envisageable, on utilise soit des clés forfaitaires semblables aux clés de répartition des charges indirectes sur les centres d'analyse, soit des taux de frais, ces derniers étant définis comme le rapport en pourcentage du total des frais du centre d'analyse considéré à la valeur en francs d'une assiette déterminée. Par exemple, les frais du centre X seront ventilés sur les coûts de revient R1, R2, R3, par application, aux coûts de production P1, P2 et P3, des quantités vendues de ces mêmes produits, du taux de frais égal en % à : 

100.   Somme Frais du centre X
                P1 +P2+ P3

La somme des coûts de production des quantités vendues constitue l'assiette de ventilation. 

Le PCG donne à titre d'exemple des types de clés et d'assiettes de taux de frais couramment admises dans certaines industries de transformation : 


- frais afférents aux centres de travail d'administration générale, aux comptes de coûts de revient à raison du coût de production des quantités vendues (c'est l'exemple de taux de frais donné ci-dessus) 

- frais du centre gestion financière, imputés également aux coûts de revient à raison du coût de production des quantités vendues ; 

- frais du centre de gestion du personnel, transférés à tous les centres utilisant du personnel à raison des effectifs qu'ils emploient (ou des heures, ou des rémunérations) ; 

- frais du centre de gestion des bâtiments, transférés à tous les centres occupant des surfaces à raison des surfaces qu'ils occupent ; 
- frais du centre de gestion du matériel, transférés aux centres utilisateurs de matériel à raison de clés conventionnelles, comme par exemple la valeur des matériels des centres, ou à raison de prestations précisément valorisées fournies à ces centres ;

 - frais sur approvisionnements, imputés aux coûts de production à raison des valeurs des approvisionnements spécifiques utilisés pour chaque produit, en différenciant éventuellement ces taux de frais par catégorie d'approvisionnements ;

 - frais d'études libres ou de recherche et développement, affectés aux coûts de revient à raison des coûts de production des quantités vendues ; 

- frais de distribution indirects, imputés aux coûts de revient à raison des coûts de production des quantités vendues, en différenciant éventuellement le taux de frais par catégorie de clientèle

La relation entre comptabilité analytique et comptabilité générale 




Pour l'entreprise, les faits comptables ne sont enregistrés qu'une seule fois, en comptabilité générale. C'est donc à partir des données de cette dernière que l'on alimente la comptabilité analytique, les mesures effectuées sur le terrain ne servant qu'à déterminer la ventilation interne de ces données. 
 
Cependant, on a vu que les données d'entrée de la comptabilité analytique pouvaient différer de celles de la comptabilité générale parce que certaines charges étaient considérées comme non incorporables, par exemple certaines dotations aux provisions, et qu'on souhaite parfois ajouter des éléments supplétifs généralement relatifs à la rémunération des capitaux propres. 
 
Par ailleurs, on est souvent contraint d'estimer certaines charges (dotations aux amortissements, charges financières, charges non encore facturées, etc.) faute de les connaître exactement en temps utile. 
 
Les différences entre charges enregistrées par la comptabilité générale et charges introduites dans le système d'analyse constituent ce que le PCG appelle des différences d'incorporation. 
 
Cette possibilité d'introduire des données différentes permet une grande souplesse d'utilisation en ce sens qu'elle autorise des exploitations distinctes à périodicités différentes. Mais les comptables ont jugé à l'expérience nécessaire d'établir périodiquement des recoupements entre les deux comptabilités, faute de quoi la comptabilité analytique dégénérerait rapidement en un instrument incontrôlable et incohérent. Ils souhaitent en particulier vérifier au moins une fois par an, en fin d'exercice comptable, l'égalité liant le résultat de la comptabilité générale aux résultats analytiques par produit :   

résultat de la comptabilité générale = Σ résultats analytiques par produit + Σ différences d'incorporation (dont charges supplétives - charges non incorporables) 
 
C'est pour cette raison que le PCG a prévu des comptes de différences d'incorporation et un système de comptes réfléchis de charges et de produits (variations de stocks comprises), qui ont pour fonction de reprendre les éléments de la comptabilité générale sans en altérer les comptes. 

Avec l'informatique, la saisie peut se faire directement et simultanément dans les deux comptabilités. 

Avec l'informatique, ce formalisme des comptes en T, s'il garde sa valeur pédagogique, peut très bien ne pas être respecté fidèlement.

Bonne Lecture à tous...

La saisie des données - le coût de l'information très prochainement ...