mardi 20 décembre 2016

LES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES SUITE




La prise en compte des décalages dans le temps - les stocks 

Le fonctionnement d'une comptabilité analytique est souvent compliqué par le fait qu'en général l'entreprise ne vend pas immédiatement les produits qu'elle fabrique, ni ne consomme immédiatement les matières et fournitures qu'elle achète. Ces décalages, qui peuvent être importants, permettent à la production de s'affranchir en partie des aléas de la vente et des retards de livraison des fournisseurs. Au lieu que les achats externes s'imputent directement aux coûts de production et que ces derniers soient virés sans intermédiaire aux coûts de revient des ventes, des comptes de stocks de marchandises, matières premières, fournitures, produits en cours et produits finis permettent de stocker les coûts, de servir de tampons entre les entrées en stocks et les sorties. 

Comme on l'a déjà vu dans la première partie consacrée à la comptabilité générale, les entrées en stock sont valorisées pour les marchandises, matières et fournitures au coût d'achat (montant des factures d'achat majoré des frais d'achat et éventuellement d'approvisionnement), pour les produits au coût de production de la période considérée. Les sorties de stock constatées au cours d'une période sont quant à elles valorisées par la méthode premier entré-premier sorti ou par la méthode du coût moyen pondéré, le coût moyen pondéré étant donné par la formule suivante : 

Coût d'achat ou de production global de la période + Valeur du stock en début de période divisé par la Quantité achetée ou produite pendant la période + Quantité en début de période 

Le cas des produits en cours 

En fin de période, il arrive fréquemment que certains produits ne soient pas achevés. Il s'agit des produits en cours, auxquels correspondent une partie des charges de la période. Le coût de production des produits finis doit donc être en principe corrigé de la variation de la valeur des en cours pendant la période. On fait souvent l'hypothèse qu'on est en régime permanent, et que cette variation de valeur est nulle. Mais cette hypothèse n'est pas toujours fondée et il faut alors effectivement faire la correction qui se révèle toujours délicate. A défaut de disposer de fiches détaillées de coût pour les produits en cours (ces fiches sont parfois établies pour suivre des commandes de produits spécifiques), on évalue approximativement ce qui a été consommé par les produits en cours pour chaque composantes du coût, par exemple par unité de produit en cours, la totalité des matières premières, un pourcentage de la main d'œuvre affectée à l'unité de produit fini, un autre pourcentage des charges indirectes du centre de production concerné. On peut encore raisonner plus sommairement en comptant les produits en cours comme des fractions de produit fini, 400 produits en cours dont on estime par exemple "qu'ils sont terminés au quart" seront comptés comme 100 unités de produit fini.  

La comptabilité analytique s'articule alors selon le Schéma 4 ci-après, où l'on notera que les coûts de production (et les entrées en stocks de produits) concernent les quantités produites pendant la période, alors que les coûts de revient et les sorties de stocks de produits concernent les quantités vendues pendant cette même période. Ce schéma ne prétend pas épuiser tous les modes de ventilation possibles.

 Choix des unités d'œuvre 

La meilleure unité d'œuvre est celle dont la quantité varie, au cours de plusieurs périodes successives, en corrélation la plus étroite avec le total des frais du centre, ce qui en principe suggère des études statistiques. Mais très souvent, dans la pratique, c'est l'une des quatre unités d'œuvre suivantes qui est utilisée  : 

l. l'heure de main d'œuvre, en principe lorsque dans le centre de 

travail considéré, il est possible de pointer les temps de travail par opérateur, ou par équipe), et que les temps de travail des opérateurs et des machines qu'ils servent sont étroitement liés ; cette unité d'œuvre est en pratique très répandue et utilisée au delà du principe précédent, ce dont on verra les conséquences au chapitre IV ; 

2. l'heure machine, lorsque dans le centre de travail considéré, 

la production est réalisée par une machine (ou par un groupe de machines) dont le temps de fonctionnement n'est pas directement lié au temps de travail des opérateurs qui la servent, et que l'amortissement de cette machine ainsi que ses frais de fonctionnement (entretien, frais d'outillage, consommation de produits, fluides et d'énergie) sont importants par rapports aux frais de main d'œuvre correspondants ; 

3. l'unité de fourniture travaillée 

(nombre, poids, volume, surface, longueur,..) lorsque les consommations correspondantes sont d'un coût prépondérant, et/ou lorsque les temps de main d'œuvre et les temps machine par produit sont impossibles ou difficiles à pointer alors que les fournitures travaillées par le centre font l'objet d'un pointage ; 

4. l'unité de produit élaboré  (nombre, poids, volume, surface, longueur, ...), 

dans un atelier de fabrication spécialisé dans une production bien déterminée lorsque le centre de travail intéressé n'intervient dans le processus d'élaboration que pour un seul produit, ou pour des produits similaires que l'on peut ramener à une unité-type d'équivalence ; dans ce dernier cas, on calcule le coût de l'unité-type de produit, et l'on obtient le coût de chaque unité de produit en multipliant ce coût de l'unité-type par le coefficient d'équivalence correspondant, déterminé par une étude technico-comptable ad-hoc. 

Remarque : 

dans certains traitements d'analyse comptable en coûts complets, il arrive que la meilleure unité d'œuvre, au sens de la corrélation évoquée ci-dessus, soit difficile à utiliser faute d'un moyen de mesure approprié. C'est le cas, par exemple, en fonderie, du coût d'une sablerie de moulage : l'unité d'œuvre permettant une bonne imputation t aux coûts de commandes est le poids de sable serré dans le moule et il est parfois possible d'évaluer ce poids par des barèmes techniques appropriés. 

Mais cette évaluation du poids de sable est souvent jugée trop compliquée par l'entreprise qui choisit alors une unité d'œuvre composite plus facile à compter : ainsi, par exemple, le coût du centre d'analyse de sablerie peut être imputé au coût des commandes par moitié en proportion des heures directes de moulage et par moitié en proportion du poids du métal coulé dans les moules. 

Dans le cas d'un centre principal de production, lorsque l'unité d'œuvre est l'heure de main d'œuvre, il s'agit de l'heure de main d'œuvre directe, puisque les temps en cause sont affectables aux produits : le coût de l'unité d'œuvre est donc le "coût de l'heure directe", à ne pas confondre avec le coût horaire de la main d'œuvre lui-même. Pour compliquer le tout,  on appelle parfois "coût de l'heure directe" un coût qui comprend le coût de l'unité d'œuvre , c'est-à-dire le coût unitaire indirect du centre, appelé alors "part horaire", plus le coût horaire de la main d'œuvre ; d'où une source de confusion. 

Le pointage des temps de travail s'applique au personnel mensuel ou mensualisé comme au personnel horaire ; il s'applique au personnel loué comme à celui de l'entreprise. 

L'unité-type peut être une unité d'un des produits, ou encore un point d'indice, chaque article valant un certain nombre de points. 

 Choix des taux de frais et des clés de ventilation très prochainement ...

A TRÈS BIENTÔT ...

  

lundi 19 décembre 2016

Charges directes et indirectes






Une charge est dite directe par rapport au coût du produit considéré si son affectation est possible sans calcul conventionnel, grâce à un moyen de mesure effectivement disponible (compteur, chronomètre, pointage, ...). 


Une charge est dire indirecte dans le cas contraire. Son traitement comprend alors trois opérations successives : 

 1. Ventilation sur des centres d'analyses  - on parle aussi souvent de section -, correspondant dans la comptabilité analytique traditionnelle à des centres de travail (services, magasins, ateliers,...) tels qu'ils résultent de la division physique de l'entreprise ; on s'efforce qu'ils correspondent également le plus possible à des lieux d'exercice d'une responsabilité de gestion, en vue de permettre le contrôle. Un centre de travail peut être, si besoin est, scindé en plusieurs centres; on parle là aussi d'affectation et de charges semi-directes en cas d'existence d'un moyen de repérage, de répartition entre les centres dans le cas contraire ; on utilise alors dans ce cas des clés de répartition conventionnelles (prorata des nombres occupés, des effectifs, des puissances installées, etc.). 

 2. Cession de prestations entre centres d'analyse : on parle alors de sous-répartition ;  

 3. Imputation des coûts des centres d'analyse aux coûts recherchés. 

  2. Cession de prestations entre centres d'analyse : on parle alors de sous-répartition ;  

 3. Imputation des coûts des centres d'analyse aux coûts recherchés. 

       2. L'organisation de l'analyse 
       
2.1. Les centres d'analyse 

Il peut être ouvert autant de centres d'analyse que la complexité de l'entreprise, ses activités ou ses besoins d'information le nécessitent. A côté des centres de travail, calqués sur la division physique de l'entreprise, on peut trouver des centres qui correspondent à une division de nature plus fonctionnelle que physique : gestion financière, administration générale, gestion du personnel, production, distribution, etc. A cet égard, le PCG propose un découpage de type fonctionnel dont la finesse dépend de la taille de l'entreprise.
Les transferts de charges entre centres, qui peuvent être "en escalier" (sans retour en arrière) ou croisés, ainsi que l'imputation des charges des centres aux coûts des produits, peuvent se faire : 

• soit grâce au coût de l'unité d'œuvre de chacun des centres opérationnels, c'est à dire ceux où sont mis en œuvre les moyens de production, et où il existe une unité physique permettant de quantifier l'activité du centre (heure de main d'œuvre, heure de machine, unité de produit, tonnage, etc.) ; 

• soit, dans les centres de structure qui remplissent des fonctions communes  dont l'activité ne peut être mesurée par une unité physique, grâce à des clés de ventilation ou à des taux de frais,  clés et taux dont on verra plus loin le principe. 

Les centres sont appelés principaux ou auxiliaires selon que leurs charges sont imputées aux coûts des produits ou au contraire transmises à d'autres centres. 

Le coût de l'unité d' œuvre d'un centre est obtenu en divisant la somme de ses frais, indirects par définition, par le nombre de ses unités d'œuvre. Les frais indirects du centre sont des consommations indirectes de matières et de fournitures, des rémunérations indirectes comme celles relatives à l'encadrement, des services indirects éventuellement répartis (loyers, assurances, transports, ...), des dotations aux amortissements, et des prestations des autres centres. 


Lorsqu'il y a prestations réciproques entre plusieurs centres, les coûts d'unité d'œuvre peuvent être obtenus en résolvant des systèmes d'équations exprimant pour chaque centre l'égalité entre frais entrants et frais sortants (les comptables préfèrent souvent procéder par tâtonnements et itérations successives ou se contenter d'évaluer les prestations réciproques à l'aide de coûts standards). 

Souvent la comptabilité analytique a pour objet non seulement le calcul de coûts des produits mais également le calcul de coûts par centre de responsabilité. On fait alors transiter les charges directes de consommation de matières premières et de main d'œuvre par les centres d'analyse où a lieu la fabrication des produits, et cela afin d'aboutir à un coût global d'exploitation du centre considéré. Mais dans la suite, nous respecterons le formalisme du vocabulaire défini précédemment, et n'emploierons le terme de frais d'un centre que dans le sens de frais indirects. 

A TRÈS BIENTÔT... 




mardi 13 décembre 2016

LE CALCUL DES COÛTS COMPLETS

 Principes généraux et définitions 


 Les différents types de coûts 

Il existe divers types de coûts. Un coût au sens général du terme est un regroupement de charges qui peut correspondre : 

- à une fonction de l'entreprise : production, distribution, administration, ... ou en descendant plus dans le détail, étude, fabrication, vente, après-vente, ... ; - à un moyen d'exploitation : magasin, usine, rayon, atelier, bureau, machine ou poste de travail ; - à une responsabilité, d'un directeur, chef de service, contremaître, ... ; - à une activité d'exploitation : famille de produits (marchandises, biens fabriqués, services rendus), produit individualisé, ou stade d'élaboration d'un produit (étude, achat, production, distribution, ...). 

En ce qui concerne les coûts des produits d'entreprises de production ou de transformation, on distingue en particulier en comptabilité analytique : 

• les coûts de production, représentant tout ce qu'ont coûté les produits semi-ouvrés ou finis, ou les services créés par l'entreprise, c'est-à-dire le coût des matières, fournitures et services consommés et des autres coûts engagés par l'entreprise au cours des opérations de production, jusqu'au stade qui précède immédiatement leur stockage éventuel et/ou leur vente; 
• les coûts de revient (terme qui a remplacé le terme traditionnel de prix de revient) des produits vendus qui, outre le coût des produits pris en stocks, incluent une quote-part appropriée de charges "hors production", soit généralement des charges financières et des charges de recherche et développement, d'administration et de distribution ; 

On parle de calcul de coûts complets lorsque ces coûts calculés tiennent compte de toutes les charges supportées par l'entreprise, de coûts partiels lorsqu'on ne prend en compte dans le calcul qu'une partie de ces charges : soit les éléments directs, c'est-à-dire affectables sans ambiguïté aux produits, soit les éléments variables, c'est-à-dire variant proportionnellement avec les quantités produites ou vendues. On reviendra ultérieurement sur les définitions plus précises de ces termes. 

Les coûts peuvent être calculés ex post : ce sont des coûts constatés ; on parle aussi de coûts réels ou historiques. (Les expressions "coût de production" et "coût de revient" peuvent renvoyer à des coûts globaux, c'est-à-dire relatifs à l'ensemble des quantités fabriquées ou vendues d'un même produit pendant la période considérée, ou à des coûts moyens unitaires). 

Ils peuvent être calculés ex ante : ce sont des coûts préétablis qui serviront, le moment venu de normes, d'objectifs ou de simples prévisions. Selon leur objet, ils sont désignés par coûts standard, devis, budgets de frais, coûts prévisionnels. 


         

1. Eléments de base du calcul des coûts 

En principe ce sont les charges de classe 6 de la comptabilité générale, c'est-à-dire relatives à l'exploitation de l'exercice, qui sont reprises et ventilées par la comptabilité analytique pour le calcul des coûts. 

Mais en fait, parmi ces charges, certaines sont considérées comme non incorporables. Il s'agit essentiellement  des amortissements de frais d'établissement et de charges qui ne présentent pas un caractère habituel dans la profession et doivent être considérées comme un risque (prime d'assurance-vie, provision pour dépréciation ...). 

D'autres charges dites supplétives peuvent être prises en compte ; on désigne sous ce vocable les charges fictives correspondant à la rémunération des capitaux propres de l'entreprise4, et le cas échéant à la rémunération du travail de l'entrepreneur individuel non salarié, qui n'est pas fiscalement déductible ni inscrite en charge de la comptabilité générale. 

D'autres charges comptables, enfin, sont modifiées lors de leur prise en compte dans le calcul des coûts parce qu'elles apparaissent comme trop conventionnelles ou induites par des considérations fiscales : c'est essentiellement le cas des amortissements, lorsqu'ils sont très différents de la dépréciation économique réelle des biens et que cette dernière peut être évaluée. Des amortissements "économiques" peuvent alors être substitués aux amortissements comptables d'origine fiscale dans les calculs de coûts. 

2. La période de calcul 

Le calcul des coûts peut concerner un objet ou un groupe d'objets bien individualisés. C'est ce qui se passe dans le cas de produits fabriqués à l'unité ou en très petit nombre : construction d'un barrage, d'un pont ou d'une usine, par exemple. 

Dans le cas d'une fabrication en série, il est difficile, et généralement impossible, d'individualiser un lot ou une unité du produit. 


On préfère alors définir une période de calcul, le coût de production du produit devenant alors le quotient d'une somme de charges recensées durant la période par le nombre d'unités produites (c'est-à-dire sorties du cycle de fabrication) dans le même temps. 

(La rémunération des capitaux propres résulte de l'affectation du résultat et ne figure pas parmi les charges du compte de résultat. Dans l'usage lié à la fixation de prix de vente, on inclut dans les coûts de revient une rémunération conventionnelle des capitaux propres, fonction par exemple du coût moyen des capitaux employés ("coût du capital"), dans le cas d'une société, ou encore de la rémunération que l'exploitant individuel souhaite obtenir de son investissement et de son travail.)

En comptabilité générale, la fréquence de calcul des résultats n'est généralement qu'annuelle. Or, l'utilisation d'une comptabilité analytique comme outil de contrôle implique une périodicité qui ne peut guère être supérieure au mois. Il en résulte que pour toutes les charges constatées en comptabilité générale et qui concernent une période supérieure au mois, il est nécessaire de répartir la charge par la méthode dite de l'abonnement. 

Un amortissement annuel de 1 200 sera par exemple réparti par cette procédure en une charge d'abonnement mensuel de 100. Si la charge n'est pas connue à l'avance au moment où l'on établit les comptes analytiques d'une période, il est nécessaire d'introduire dans ces comptes une charge estimée. Il en va de même des charges que la comptabilité générale mettrait trop de temps à fournir. Le comptable introduit alors dans le système d'analyse des éléments approchés, quitte à faire ensuite apparaître la différence lorsqu'il souhaitera, par souci de vérification, confronter les résultats donnés par la comptabilité analytique à ceux de la comptabilité générale .


Lorsqu'elle n'est pas exclusivement centrée sur le contrôle d'écarts entre normes et réalisations de centres de responsabilité, une comptabilité analytique en coûts complets est généralement destinée en premier lieu à calculer des coûts de production ou de revient des produits de l'entreprise. Les charges suivent alors un cheminement différent selon qu'on les considère comme directes ou indirectes. 

Nous verrons prochainement  Charges directes et indirectes ....


A TRÈS BIENTÔT
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dimanche 11 décembre 2016

DES MODELES DIFFERENTS POUR DES USAGES DISTINCTS







Nous  savons qu'il y a  maintenant deux types de modèles comptables aux usages spécifiques pour l'entreprise : 

- la comptabilité générale, tournée vers des préoccupations juridiques et fiscales, c'est-à-dire notamment vers des problèmes de tactique relatifs à des négociations avec l'extérieur ; 

- la comptabilité économique, et plus généralement les "comptes de flux", instruments d'élaboration ou d'analyse d'une stratégie globale sur plusieurs années. 

Nous allons maintenant examiner un troisième modèle de comptabilité d'entreprise, la comptabilité analytique, qui est un instrument à usage interne tourné vers la gestion de sous-ensembles distingués dans l'activité de l'entreprise. Corrélativement, il s'agit aussi très souvent du contrôle a posteriori des responsables chargés de cette gestion. 

Par rapport à la comptabilité générale, dont elle emprunte les données au départ et avec laquelle elle s'articule, la comptabilité analytique va se distinguer techniquement par le fait qu'au lieu de recenser des charges classées selon la nomenclature des partenaires extérieurs à la firme : fournisseurs de matière première, banque, prestataires de services, fisc, etc., c'est-à-dire selon une nomenclature de charges par nature, les charges seront reclassées et ventilées par destination. L'entreprise n'est plus considérée comme une entité uniforme, mais comme un assemblage complexe de moyens, de techniques, de responsabilités. Il ne s'agit plus de savoir si telle charge correspond à une facture payée à tel tiers, mais de déterminer quelle part de cette charge peut être attribuée : 

- à tel produit ou à telle activité, - à tel sous-ensemble de l'entreprise : usine, atelier, machine, poste de travail, - à tel responsable. 

Le Plan Comptable Général définit de la manière suivante l'objet d'une telle analyse : 

- connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l'entreprise ; 
- déterminer les bases d'évaluation de certains éléments du bilan de l'entreprise ; 
- expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les comparer aux prix de vente correspondants ; 
- établir des prévisions de charges et produits courants (coûts préétablis et budgets d'exploitation par exemple) ; 
- en constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent (contrôle des coûts et des budgets, par exemple) ; 
- d'une manière générale,  fournir tous les éléments de nature à éclairer les prises de décision. 

En résumé, la comptabilité analytique a quatre grands usages distincts :  justifier des prix de vente, donner des éléments permettant de décider, fournir des paramètres de contrôle, évaluer des biens et des services. Chacun de ces usages renvoie à des qualités spécifiques : 

- pour la justification de prix de vente, le coût de revient doit être juste au sens de justice (notion de "juste prix") ; 
- les coûts critères de décision doivent être justes au sens de justesse, par rapport à des normes d'action propres au décideur ; 
- pour le contrôle, les paramètres calculés, c'est-à-dire les coûts, doivent avoir des qualités de fidélité et de sensibilité comparables à celles d'une balance de Roberval ; 
- les coûts utilisés pour l'évaluation d'éléments de patrimoine doivent quant à eux être conformes à la loi, étant donné leur influence sur les résultats fiscaux. 

Mais comme on le verra, aucune modalité particulière de calcul de coûts ne permet vraiment de satisfaire à la fois à tous ces impératifs, et si la mesure a été conçue en fonction de l'une des missions ci-dessus, elle sert plus ou moins bien les autres. 

La mise en œuvre d'une comptabilité analytique coûte cher, mobilise de nombreuses énergies, implique des saisies spécifiques, donne lieu à tous les niveaux à manipulation de très nombreux documents, imprimés et fiches. Le poids d'un tel système d'information et les habitudes qu'il génère conditionnent durablement le mode de pensée et le comportement de chacun à l'intérieur de la firme. Cette inertie explique la difficulté fréquemment rencontrée lorsque, pour effectuer une étude particulière, on recherche des informations que le système ne fournit pas, n'ayant pas été prévu pour cela.

 Ce cours a pour ambition de donner les définitions usuelles et de décrire les principales méthodes de comptabilité analytique.   Dans le chapitre II, nous verrons comment s'organise la comptabilité en coûts complets, système qui est historiquement le plus ancien et le plus répandu, ne serait-ce que parce que la loi en impose le principe pour l'évaluation des stocks et des éléments de patrimoine produits par l'entreprise. 

Le chapitre III montrera comment les comptables ont tenté de remédier aux inconvénients des coûts complets pour effectuer certains choix, par l'analyse de la variabilité des charges et par la conception de deux méthodes, le "direct costing", et l'imputation rationnelle. 

Nous évoquerons ensuite dans le chapitre IV les principes qui président à l'élaboration de ce que l'on appelle le contrôle budgétaire (comparaison par rapport à des normes, mesure et explication d'écarts). 

Nous verrons enfin au chapitre V que les comptabilités analytiques telles qu'elles sont effectivement mises en œuvre dans la plupart des firmes sont en crise, compte tenu des évolutions des techniques et des modes de production. Ce constat ne remettra pas vraiment en cause les principes qui auront été étudiés précédemment, mais indiquera une manière nouvelle de bâtir une comptabilité analytique adaptée à la gestion, et de s'en servir : c'est ce que l'on appelle actuellement la comptabilité par activités. 

Alors à très bientôt n'oubliez pas de partager....





mardi 6 décembre 2016

COMPTABILITÉ ANALYTIQUE PHASE 1






L'objet de ce cours de comptabilité d'entreprise du CABINET GROUPE DES SAGES COMPTABLES(GSC), dans ses deux composantes comptabilité générale et comptabilité analytique, est de permettre à de futurs ingénieurs de dialoguer efficacement avec les financiers, les comptables et les contrôleurs de gestion avec lesquels ils auront très probablement à être en relation à un moment ou à un autre, même lorsque leur orientation professionnelle personnelle est au départ plus scientifique et technologique qu'économique. 
Si l'acquisition complète des techniques comptables, qui s'effectue généralement au cours d'une formation professionnelle longue et complexe, ne paraît ni envisageable ni d'ailleurs souhaitable dans le cadre d'une formation d'ingénieurs, l'expérience montre qu'il est néanmoins possible de donner à ces derniers en un temps limité une connaissance suffisante des principes et des mécanismes comptables pour que le dialogue évoqué ci-dessus devienne possible. 

Une telle connaissance est nécessaire en particulier parce que l'information d'origine comptable est souvent la seule qui soit pratiquement disponible sous forme cohérente et précise dans l'entreprise. Par ailleurs, le modèle comptable défini par le Plan Comptable Général est obligatoire, en raison de diverses lois et réglementations, et ne peut être dès lors ignoré sans danger.






Le présent cours est consacré à la comptabilité analytique, instrument à usage interne pour la gestion de sous-ensembles distingués dans l'activité de l'entreprise et pour le contrôle a posteriori des responsables chargés de cette gestion. Il prolonge un premier document, consacré à la comptabilité générale d'entreprise, et dont on conseille la lecture préalable. 

Par rapport à la comptabilité générale, la comptabilité analytique va se distinguer techniquement par le fait qu'au lieu de recenser des charges classées "par nature", c'est à dire selon la nomenclature des partenaires extérieurs à la firme, elle va le faire "par destination" : il ne s'agit plus de savoir si telle charge correspond à une facture payée à tel tiers, mais de déterminer quelle part de cette charge peut être attribuée à tel produit ou à telle activité, à tel sous-ensemble de l'entreprise : usine, atelier, machine, poste de travail, à tel responsable. La comptabilité analytique permet ainsi de calculer divers types de coûts, dont les usages sont multiples : 

  • justifier des prix de vente lorsque cette justification est requise (devis, marchés publics, etc.), 
  •  servir à prendre des décisions (accepter ou refuser une commande, sous-traiter, supprimer une activité, un produit, etc.), 
  •  contrôler a posteriori par analyse des écarts entre réalisations et prévisions, 
  •      évaluer certains biens fabriqués par l'entreprise pour être utilisés par elle ou être mis en stock (il y a là un lien très fort avec la comptabilité générale). 
Alors nous verrons très prochainement... 

Chapitre I : INTRODUCTION – DES MODÈLES DIFFÉRENTS POUR DES USAGES DISTINCTS 

SUIVEZ  CE COURS DE COMPTABILITÉ ANALYTIQUE AVEC LE CABINET GSC EN RESTANT TOUJOURS A L'ECOUTE POUR MIEUX CERNER ET  LE COMPRENDRE. 

A TRÈS BIENTÔT.....

samedi 19 novembre 2016

diagnostic financier des sociétés et des groupes


Selon l’IASB (cadre conceptuel § 12) « l’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation financière, la performance et les variations de la situation financière d’une entreprise, qui soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques ». C’est donc à partir des trois états financiers essentiels que sont le bilan (la situation financière), le compte de résultat (la performance), le tableau de flux de trésorerie ou le tableau de financement (variation de la situation financière) que s’effectuera le diagnostic financier de l’entreprise. 

1. Contexte et méthodologie du diagnostic financier

Les utilisateurs des états financiers comprennent les investisseurs actuels et potentiels, les membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres créanciers, les clients, les États et leurs organismes publics, et le public. Ils utilisent des états financiers afin de satisfaire certains de leurs besoins différents d’information.

 Objectifs essentiels du diagnostic financier 

Le diagnostic financier permet de porter un jugement sur les forces et faiblesses de l’entreprise au plan financier à partir de différentes approches utilisées en analyse financière. Il a pour objectif de répondre à quatre interrogations essentielles du chef d’entreprise et de ses partenaires (créanciers, investisseurs, salariés, etc.) : 
– l’appréciation de la solvabilité (notamment pour les créanciers) ; 
– la mesure des performances de l’entreprise (notamment pour les investisseurs) ; 
– la croissance par l’analyse des perspectives de développement ; 
– les risques (et notamment le risque de défaillance).

 Diagnostic général et diagnostic financier 

Le diagnostic financier de l’entreprise impose au préalable une connaissance générale de l’entreprise et de son positionnement sur son marché à partir de laquelle l’analyste financier pourra apprécier une situation favorable ou défavorable. Cette connaissance préalable permettra d’enrichir l’analyse financière lors de l’analyse des états de synthèse. Leur ignorance peut conduire à des conclusions partielles, limitées, incomplètes, même parfois erronées. Aussi est-il nécessaire de compléter le diagnostic financier par un diagnostic plus général examinant les forces et les faiblesses de l’entreprise. Une bonne perception de l’entreprise, de ses orientations, de son positionnement sur le marché, de ses moyens et de son organisation enrichira avec bonheur le diagnostic financier. Ce diagnostic général devrait se concentrer notamment sur les points suivants :

– historique de l’entreprise ; 
–organisation et ressources humaines :
–localisation et moyens d’action ; 
–orientations stratégiques et objectives de l’entreprise ; 
–besoins, sources d’approvisionnement et relations fournisseurs ;
– marché et commercialisation ; 
–relations de l’entreprise avec ses partenaires financiers. 

 Besoins et méthodologie de diagnostic de l’investisseur actuel et potentiel 

Les personnes et leurs conseillers qui fournissent les capitaux à risques sont concernés par le risque inhérent à leurs investissements et par la rentabilité qu’ils produisent. Ils ont besoin d’informations pour les aider à déterminer quand ils doivent acheter, conserver, vendre. Les actionnaires sont également intéressés par des informations qui leur permettent de déterminer la capacité de l’entreprise à payer des dividendes. Le plus souvent l’actionnaire (notamment le particulier) ne se livre pas à une véritable analyse financière. Il se réfère à la presse spécialisée ou prend le conseil d’un analyste professionnel. 

 Besoins et méthodologie de diagnostic du personnel de l’entité 

Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la stabilité et la rentabilité de l’entreprise qui les emploie. Ils sont également intéressés par des informations qui leur permettent d’estimer la capacité de l’entreprise à leur procurer une rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en matière d’emploi. 

Besoins et méthodologie de diagnostic des prêteurs 

Les prêteurs et notamment les banquiers sont intéressés par une information qui leur permette de déterminer si leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à l’échéance. C’est aux banquiers que revient le mérite d’avoir conçu et développé les premiers outils de diagnostic financier, et intégré à leur prise de décision leurs améliorations successives. La Banque de France a créé en 1968 une « centrale des bilans » qui se présente actuellement sous trois aspects complémentaires :

– une base de données harmonisée sur les entreprises ; 
– un service d’analyse financière et de diagnostic (présent sur l’ensemble du territoire) ; 
– un observatoire économique du tissu productif national, régional et local. 

Le diagnostic financier établi par la Banque de France dépasse néanmoins les seuls besoins du secteur bancaire. Les analyses faites sont utilisées dans le cadre macro-économique (analyse de secteurs en collaboration avec l’INSEE), mais aussi pour les besoins particuliers des entités adhérentes. En s’appuyant sur l’expérience et le savoir-faire de la centrale de bilans, et la connaissance fine du tissu économique qu’elle en a retiré, la Banque de France a développé une offre de service orientée vers l’analyse individuelle des performances des entreprises : GEODE (gestion opérationnelle et dynamique des entreprises). Cette prestation s’articule autour d’un diagnostic économique et financier approfondi sur les quatre derniers exercices de l’entreprise et de simulations d’évolution sur la base de différents scénarios dont les hypothèses de départ sont fournies par le chef d’entreprise. 

 A TRÈS BIENTÔT!!!

jeudi 27 octobre 2016

L’analyse des états financiers





En principe, l’analyse des états financiers est du ressort des professionnels qui pratiquent une analyse financière poussée selon des méthodes et principes complexes pour l’investisseur non initié. 
Cependant, l’investisseur moyen peut se faire une opinion a priori sur la santé financière de l’entreprise à travers une lecture des grandes masses du bilan et des soldes de gestion. A cet effet, l’investisseur peut porter une attention particulière au : 

• Niveau des investissements (immobilisations) par rapport aux capitaux propres
• Niveau des dettes par rapport aux capitaux propres  
• Niveau du besoin en fonds de roulement 
 • Niveau du fonds de roulement 
 • Niveau des résultats économiques (Valeur ajoutée et Excédent brut d’exploitation) 
 • Niveau de trésorerie
 • Niveau du Résultat net part rapport aux capitaux propres  
 • Niveau du chiffre d’affaires par rapport aux capitaux propres etc. 

Principes et méthodes comptables utilisés. 

• Tableau des immobilisations, des amortissements et des provisions 
• Tableau des créances et des dettes.  La publication de cet état n’est pas obligatoire,  
• Les engagements donnés et reçus 
• L’affectation du résultat 
• La répartition du capital social 
• Les opérations en devises etc. 

Enfin, nous pouvons citer  le rapport des commissaires aux comptes, comme élément pouvant aussi contribuer à compléter la compréhension  des états comptables et à alerter dans certains cas, sur 

lundi 24 octobre 2016

Le compte de produits et charges CPC



Un autre état financier important est le compte de produits et charges. 
C’est un document très important dans la mesure où il présente en détail l’ensemble des charges et de produits et informe sur la structure des produits et des charges par nature pendant un cycle d’exploitation donnée, généralement l’année. L’ensemble des charges est retranché des produits pour donner le résultat net qui peut être positif ou négatif. 
Dans l’analyse du compte produits et charges il faut porter une attention particulière à la nature des charges et des produits. 

On distingue les produits et charges d’exploitation, qui proviennent de l’activité normale de l’entreprise. 
Les produits et charges qui proviennent des opérations financières de l’entreprise. 
Les produits et les charges non courants ou exceptionnels qui ne relèvent pas de l’activité normale de l’entreprise. 
Le résultat de l’entreprise est censé provenir dans sa majorité des activités courantes dites d’exploitation.  

En gros, l’entreprise utilise ses actifs pour produire des biens ou assurer des prestations de service. Cette activité génère des charges diverses, (cout des matières premières, main d’œuvre, électricité, transport…). La vente des produits ou services constitue le chiffre d’affaires indicateur important qui reflète la capacité de l’entreprise à générer des liquidités. 


    Etat des Soldes de Gestion E.S.G 

L’état des soldes de gestion est un document qui explique la formation du résultat de l’entreprise en passant par des soldes intermédiaires de gestion. 
On distingue 10 soldes de gestion qui entrent dans le cadre de la formation du résultat : 

• La marge brute sur vente 
• La production de l’exercice 
• La consommation de l’exercice
 • La valeur ajoutée 
• Excédent brut d’exploitation (EBE)
 • Résultat d’exploitation 
• Résultat financier 
• Résultat courant 
• Résultat non courant
 • Résultat net L’E.S.G est un document qui reprend les données du compte de produits et charges et les structure en solde intermédiaire de gestion pour des besoins de l’analyse financière et économique de l’entreprise. 
Ainsi, la marge brute sur ventre représente la capacité de l’entreprise à générer du chiffre d’affaires de ses activités de négoce. 

La valeur ajoutée permet de mesurer la capacité de l’entreprise à créer de la valeur ajoutée, depuis son activité de base (production moins consommation). 

L’excédent brut d’exploitation est un indicateur important sur la capacité d’une entreprise à générer du résultat issu de son activité d’exploitation après paiement du personnel et hors politique financière ou d’amortissement. C’est un indicateur de rentabilité économique de l’entreprise.  

La capacité d’autofinancement est un solde qui permet d’évaluer le potentiel réel de l’entreprise à dégager des liquidités hors charges calculées qui sont les amortissements et provisions. 
Les formules de calcul de ces soldes figurent au niveau de l’E.S.G. 


                Le Tableau de Financement : 

Le tableau de financement reprend les principales masses du bilan mais en termes de variation des flux d’un exercice à un autre. Ainsi, le T.F permet une appréciation de la variation du patrimoine et de la situation de trésorerie de l’entreprise. 
Le T.F permet d’analyser l’évolution de la structure financière et de mesurer la solvabilité de l’entreprise. 
Le T.F contient deux parties : 

• Synthèse des masses du bilan 
• Tableau des emplois et ressources 

Le premier tableau met en évidence l’équilibre global de financement  en termes de variation du fonds de roulement, du besoin en fonds de roulement et en trésorerie. 
Le tableau des emplois et ressources fait ressortir le détail pour les éléments du haut de bilan uniquement. Il permet aussi de calculer le besoin de financement global (BFR) en termes de trésorerie. 

Le tableau de financement traduit donc une synthèse de la politique financière poursuivie par l’entreprise. Il permet au management de l’entreprise d’apprécier sa politique d’investissement et de financement et de s’assurer de son équilibre financier. 
Voir modèle et formules sur le plan comptable


L’Etat des Informations Complémentaires, qui sera vu très prochainement....

samedi 22 octobre 2016

Les grandes masses du bilan ?


L’Actif 

L’actif immobilisé : 
C’est l’ensemble des moyens utilisés par l’entreprise pour produire, stocker, transporter et vendre ses produits. On peut citer les immeubles, usines, matériel technique et outils, terrains, matériel de transport, mobilier de bureau etc. On les appelle également les actifs productifs. 
On l’appelle actif immobilisé, parce qu’il est durable et censé rester dans l’entreprise pendant une période dépassant le cycle normal d’exploitation qui est généralement une année. 
L’actif immobilisé est élevé chez les entreprises industrielles, et moins élevés chez les entreprises commerciales. 

L’actif circulant : 

Ce sont des éléments qui se consomment lors du cycle d’exploitation de l’entreprise. C’est un indicateur clé de liquidité d’une entreprise et sa capacité de payer ses engagements court terme. Les éléments de l’actif circulant peuvent être transformés rapidement en liquidités. On peut citer les titres et valeurs de placement, les ventes à crédit aux clients, les stocks de produits… 

La trésorerie - Actif : 
Ce sont les disponibilités à vue ou à terme contenu dans les comptes bancaires ou dans les caisses de l’entreprise. 

Le passif 

Financement permanent 
Les capitaux propres : 
C’est la part qui revient aux actionnaires après paiement des engagements de l’entreprise. Les capitaux propres augmentent en cas de réalisation de bénéfices et constitution de réserves. Ils diminuent dans le cas de réalisation de pertes. 
Les capitaux propres se constituent principalement du capital social et des réserves après affectation du résultat. 

En résumé, le bilan permet de fonder une opinion sur l’équilibre financier et la situation de trésorerie de l’entreprise à un moment donné. 
En principe les actifs stables ou durables (Immobilisations) doivent être financés par des ressources stables (capitaux propres et dettes de financement). La différence entre les deux masses constitue le fonds de roulement. 

Dettes de financement : 
Ce sont des engagements supérieurs à une année. On y trouve les crédits bancaires d’investissement à moyen et long terme, les obligations émises par l’entreprise pour se financer… 

 Passif circulant : 

Ce sont les dettes d’exploitation généralement des engagements inférieurs à une année. On y trouve  les dettes vis-à-vis des fournisseurs, des impôts à payer, des salaires à verser au personnel, les organismes sociaux, les associés… 

La Trésorerie - Passif : 

Ce sont des dettes bancaires à très court terme. On y trouve généralement les lignes de crédits de fonctionnement comme le découvert et la facilité de caisse, ou les financements court terme par l’émission de billets de trésorerie. 
Les actifs circulants (stocks et créances) moins les passifs circulants (fournisseurs) constituent le besoin en fonds de roulement d’exploitation. Le besoin en fonds de roulement doit idéalement être financé par le fonds de roulement sinon le recours àla trésorerie -  passif peut s’avérer coûteux. (Crédits bancaires à court terme). 

ACTIF                                   PASSIF   
ACTIF IMMOBILISE         FINANCEMENT PERMANENT
 ACTIF CIRCULANT         PASSIF CIRCULANT 
TRÉSORERIE ACTIF       TRÉSORERIE   PASSIF 

                             ACTIF = PASSIF 



Le compte de produits et charges CPC : 

Un autre état financier important est le compte de produits et charges. 
C’est un document très important dans la mesure où il présente en détail l’ensemble des charges et de produits et informe sur la structure des produits et des charges par nature pendant un cycle d’exploitation donnée, généralement l’année. L’ensemble des charges est retranché des produits pour donner le résultat net qui peut être positif ou négatif. 

Dans l’analyse du compte produits et charges il faut porter une attention particulière à la nature des charges et des produits. 
On distingue les produits et charges d’exploitation, qui proviennent de l’activité normale de l’entreprise. 

Les produits et charges qui proviennent des opérations financières de l’entreprise. 
Les produits et les charges non courants ou exceptionnels qui ne relèvent pas de l’activité normale de l’entreprise. 

Le résultat de l’entreprise est censé provenir dans sa majorité des activités courantes dites d’exploitation.  

En gros, l’entreprise utilise ses actifs pour produire des biens ou assurer des prestations de service. Cette activité génère des charges diverses, (cout des matières premières, main d’œuvre, électricité, transport…). 
La vente des produits ou services constitue le chiffre d’affaires indicateur important qui reflète la capacité de l’entreprise à générer des liquidités. 


Etat des Soldes de Gestion E.S.G 
Nous verrons cela très prochainement...

jeudi 20 octobre 2016

COMPRENDRE LES ETAS COMPTABLES ET FINANCIERS


 L’information comptable et financière




 La principale communication financière des entreprises est la publication des états financiers. Ce sont les comptes comptables des entreprises présentés d’une façon synthétique. sous forme sociale ou consolidée, le cas échéant lorsque la société possède des fliales. 
Ces états financiers présentent l’image fidèle et exacte de la situation financière et patrimoniale de l’entreprise à un moment précis. Ils représentent également les performances économiques et financières passées, ainsi qu’un gisement d’informations utiles pour tous les acteurs dans l’environnement de l’entreprise. On y trouve principalement, les actionnaires, les banquiers, les managers, l’Etat. 

Mais qu’est ce que la situation financière ? 

Avant de répondre à cette question, il est nécessaire d’abord de faire le point sur ce que possède l’entreprise comme propriétés et ce dont elle dispose comme ressources financières. Une entreprise industrielle par exemple a besoin pour fonctionner d’un certain nombre d’éléments appelés actifs : Des machines, du matériel et outils, du matériel de transport, du mobilier de bureau, des stocks de matières premières et de marchandise, de l’argent liquide pour payer les factures et les frais divers etc. Pour se procurer ces actifs, l’entreprise aura besoin de ressources financières qui peuvent provenir soit :

 • Des fondateurs ou propriétaires (capital social) 
 • Des banques (dettes financières) 
 • Des fournisseurs de matières premières (dettes commerciales) Ces ressources financières sont appelées passif. 

La situation financière est l’inventaire de l’ensemble des actifs et des passifs de l’entreprise. 

La situation nette c’est ce qui revient aux propriétaires après cessions des actifs et payement de l’ensemble des dettes (banques et fournisseurs). La comptabilité est l’activité qui consiste à enregistrer dans des livres appelés journaux, les opérations quotidiennes qui affectent la valeur des éléments de l’actif ou du passif. 

Cet enregistrement, ce fait selon un plan de comptes commun à toutes les entreprises dont l’objectif et d’utiliser la même terminologie par tous. 

 A la fin de chaque période, mois ou l’année, les comptables des entreprises procèdent à l’inventaire des actifs et des passifs, ils arrêtent les comptes et dresse une situation des comptes sur un document de synthèse appelé bilan. 

Comme un bilan de santé, le bilan comptable est une radioscopie de la situation financière de l’entreprise à un instant précis. 
A rappeler que pour les banques et les assurances, la présentation est différentes et le plan comptable est différent. Mais la logique comptable est la même en termes d’emplois et de ressources. 

Les grandes masses du bilan ? Nous les verrons très prochainement d'ici là portez vous bien et surtout n'oubliez pas de nous laisser des commentaires....

jeudi 13 octobre 2016

Comptabilité - Quels sont les différents moyens de paiement de l’entreprise ?

Comptabilité - Quels sont les différents moyens de paiement de l’entreprise ?







Les transactions financières avec des professionnels ou des particuliers sont le dénominateur commun de toutes les entreprises, qu’elles soient commerciales, industrielles ou artisanales.

De ce fait, plusieurs moyens de paiement sont mis à la disposition des entreprises qui ont, généralement, le choix de recourir au procédé qu’elles préfèrent, sauf obligation légale.

En effet, certains moyens de paiement sont imposés par la loi, eu égard au type de transaction effectuée, aux parties de cette transaction ou encore, à son objet.

En tout état de cause, il importe de connaître les multiples moyens de paiement qui existent dont les définitions servent à lever l’ambiguïté sur ces différents concepts mais surtout, à informer l’utilisateur - en l’occurrence, l’entreprise - sur la multitude d’options possibles :
  • Les espèces : elles représentent le premier moyen de paiement, le plus ancien mais également, le plus usité parmi tous, pour les particuliers certes, mais pas pour les entreprises qui négocient des montants bien trop élevés pour être réglés en espèces.
     
  • Le chèque : il constitue, indubitablement, le moyen de paiement le plus connu et le plus commun, aussi bien auprès des entreprises que pour les particuliers.
Le chèque bancaire est un moyen de règlement rapide et pratique dans le sens où il permet de laisser une trace tangible du paiement, tout  en évitant aux parties concernées les désagréments et les risques qui accompagnent le paiement en espèces, notamment lorsqu’il s’agit de sommes importantes, voire colossales, pouvant atteindre des millions d’euros.

A cet égard, il importe de signaler que le chèque bancaire peut, également, permettre un paiement à l’international, contribuant ainsi à la fluidité des opérations financières.
  • Le virement : le virement bancaire traduit une opération de transfert d’une certaine somme d’argent entre deux comptes. Le virement est qualifié d’interne lorsqu’il implique deux comptes ouverts dans la même banque. Il est qualifié d’externe lorsqu’on est en présence de deux comptes appartenant à deux établissements bancaires différents. En outre, le virement peut être soit domestique, c’est-à-dire, effectué entre deux banques appartenant au même pays ou entre deux pays ayant la même monnaie comme c’est le cas pour les pays de la zone Euro dans la limite de 50000 euros, soit international - et on parle, alors, de transfert international – lorsque l’opération met en présence deux établissements bancaires appartenant  à deux pays différents, en dehors de l’Union Européenne.
Enfin, le virement peut être soit ponctuel, soit automatique ou permanent. Dans le premier cas, le virement a lieu à l’occasion d’une opération bien déterminée et n’a pas vocation à se répéter.

Dans le second cas, le virement est automatique dans la mesure où il vient ponctuer une opération qui a lieu régulièrement de sorte qu’elle puisse être programmée dans les fichiers de la banque. Il en est, ainsi, par exemple du paiement par virement permanant du loyer au propriétaire, la somme à payer étant déterminée à l’avance par le donneur d’ordre au profit du bénéficiaire.

Par ailleurs, la loi impose le recours à ce moyen de paiement, pour certaines opérations. Tel est le cas, par exemple, dans le droit de la paie puisque l’employeur doit, obligatoirement, procéder à un virement dès lors que le montant du salaire de l’employé dépasse 1500 euros.
  • Le prélèvement : là, on parle souvent de prélèvement automatique. Il s’agit alors d’une opération répétitive en vertu de laquelle la banque procède de manière périodique à un transfert de fond du compte du payeur à celui du bénéficiaire. Ce moyen de paiement est, très fréquemment, utilisé pour le règlement de frais domestiques tels que la facture d’électricité, la facture de gaz etc…
Dans la pratique, le prélèvement automatique nécessite l’obtention d’une « autorisation permanente de  prélèvement » de la part du payeur. Celui-ci communique ses coordonnées bancaires au bénéficiaire afin qu’il puisse retirer du compte du débiteur, à savoir, le payeur, les sommes qui lui sont dues.

La spécificité de cette autorisation est double dans la mesure où elle n’est limitée ni dans la durée (dans le temps), ni dans son montant (pas de plafond à ne pas dépasser). En effet, elle est permanente, ce qui implique que le payeur n’a pas besoin de la réitérer de façon périodique (mensuelle, trimestrielle ou autre).

D’un autre côté, il existe un autre type de prélèvement, un mode de prélèvement plus « restrictif » que l’on appelle le Titre Interbancaire de Paiement (TIP).

A la différence du prélèvement automatique pour lequel le payeur donne une autorisation permanente dont le montant n’est pas plafonné, le TIP est soumis à une autorisation renouvelable à chaque paiement et qui ne concerne que l’opération en cours.

Les entreprises utilisent, couramment, ce moyen de paiement qui leur permet de régler une facture, de façon ponctuelle, sans avoir de déplacement à effectuer et sans émission de chèque.
Par ailleurs, il convient de mentionner les moyens de paiement traditionnels, en matière commerciale :
  • Les effets de commerce : en l’occurrence, il s’agit de la lettre de change et du billet à ordre, utilisés notamment lorsque l’une des deux parties est un commerçant. Pour la lettre de change, communément appelée « traite », la procédure est simple : le tireur, c’est-à-dire, le créancier donne l’ordre, en vertu d’un document, au tiré (le débiteur) de lui verser une somme déterminée à une échéance donnée. La lettre de change permet de fractionner le montant de la somme due au tireur en donnant au tiré la possibilité de s’acquitter de sa dette en plusieurs paiements au lieu d’un seul.
Concernant le billet à ordre, il s’agit d’un document émis par le débiteur au profit du bénéficiaire fixant une somme dont le montant sera réglé ultérieurement, au moment de l’échéance.
En conclusion, la pluralité des moyens de paiement s’adapte à la diversité des situations dans lesquelles les entreprises peuvent se retrouver, au cours de leurs transactions. Cette souplesse vise à faciliter les opérations financières et à assurer leur fluidité, tout en limitant au maximum les litiges potentiels. Tout cela sans oublier les moyens de paiement électroniques, en matière de e-commerce.

vendredi 7 octobre 2016

CAS PRATIQUE :LES OPÉRATIONS D'ACHATS -VENTES






LA FACTURE est un document établi par le fournisseur et adressé au client . Le fournisseur conserve le double. La facture est non seulement un document de preuve mais également une exigence de l'administration fiscale .
Alors en tant que comptable il est bon de maitriser les opérations d'achats et de ventes qui constituent la base de la comptabilité....
Après plusieurs sollicitation de la part de nos clients , nous organisons une formation exclusive qui a pour objectif de  montrer de manière pragmatique le fonctionnement des opérations d'achats et ventes suivi de la comptabilisation.


   PROGRAMME

GÉNÉRALITÉ SUR LES OPÉRATIONS D'ACHAT ET VENTES 

- PRÉSENTATION DE LA FACTURE NORMALISÉE
- ENREGISTREMENT DES FACTURES DE <<DOIT>>
- LA FACTURE SIMPLE
- FACTURE AVEC RÉDUCTION
- FACTURE AVEC MAJORATIONS
       . AVEC TVA
       . AVEC TRANSPORT

ENREGISTREMENT DES FACTURES <<AVOIR>>

-RETOUR DE MARCHANDISES
-RÉDUCTION <<HORS FACTURE>>

CAS PARTICULIERS

- ACQUISITION D'UNE IMMOBILISATION
-FOURNITURES ET SERVICES
-ESCOMPTES CONDITIONNES
- AVANCE OU ACOMPTE SUR COMMANDE DE MARCHANDISES
-PRODUCTION IMMOBILISÉE
-IMPORTATION D'UNE IMMOBILISATION


  • Objectifs :

    • Maîtriser l'organisation du système comptable et les obligations légales
    • Comptabiliser et valider les opérations
    • Traiter et comptabiliser la TVA dans les opérations courantes

    • Réaliser des justifications de comptes probantes et effectuer des contrôles comptables

  • PUBLIC : Comptables - Comptables uniques - Collaborateurs des services comptables , étudiants, toute personne désireuse d'apprendre ...

VEILLEZ NOUS LAISSER VOTRE MAIL OU CONTACT POUR PLUS DE PRÉCISION CONCERNANT L'HEURE, LIEU , LE COÛT  ET LA DATE.

NB: Le  programme complet  vous sera envoyé via mail .







Comment mettre en place son plan comptable ?


Le recours à un logiciel de comptabilité vous facilitera le travail d'élaboration du plan comptable étant donné qu'il est paramétré sur le plan comptable général.
Nous conseillons au chef d'entreprise de prendre ce plan comptable standard et de supprimer tous les comptes qui ne seront pas utilisés pour sa comptabilité.
Exemple : on supprimera le compte « loyer immobilier » si son entreprise est implantée à son domicile à titre gratuit.
Ensuite, il faut étudier ce que le chef d'entreprise souhaite analyser grâce à sa comptabilité pour déterminer les comptes à détailler. On détaillera par exemple les achats et les ventes selon le rayon du magasin.
Une fois cette opération réalisée, le plan comptable correspondra vraiment aux besoins de l'entreprise. Si ces derniers évoluent avec le lancement d'une nouvelle activité par exemple, le chef d'entreprise pourra également faire évoluer son plan comptable.
A quoi sert le plan comptable ?
Le plan comptable permet de classer les opérations comptables en fonction d'un standard de présentation. La numérotation du plan comptable permet de catégoriser les informations comptables afin de produire les comptes annuels en fin d'année.
Le standard de présentation peut être différent selon les activités, c'est pourquoi il existe plusieurs plans comptables, comme par exemple :
  • Le plan comptable général
  • Le plan comptable des promoteurs immobiliers
  • Le plan comptable des assurances
  • Le plan comptable BTP
  • Le plan comptable des comités d'entreprises
  • Le plan comptable des exploitations agricoles
  • Le plan comptable des associations

Les grandes classes du plan comptable

Quelque soit le plan comptable, on distingue toujours 7 grandes classes utilisées pour la tenue de la comptabilité. Le numéro de la classe représente le 1er chiffre du compte utilisé.
Les classes 1 à 5 représentent le patrimoine de l'entreprise (actifs et dettes), tandis que les classes 6 et 7 représentent la performance de l'entreprise (charges et produits).
  • Classe 1 : Comptes de capitaux
  • Classe 2 : Les investissements
  • Classe 3 : Les stocks et en cours
  • Classe 4 : Les tiers de l'entreprise (fournisseurs, clients, salariés, organismes sociaux et fiscaux ...)
  • Classe 5 : La trésorerie de l'entreprise
  • Classe 6 : Les charges (dépenses)
  • Classe 7 : Les produits (recettes)
 Les comptes présents dans les classes 1 à 5 fonctionnent de manière continue tout au long de la vie de l'entreprise. 
Pour les classes 6 et 7, la différence représente le résultat de l'entreprise, qui est remis à 0 à chaque fin d'exercice comptable.
Ainsi, grâce à la structure du plan comptable, toute entreprise peut comptabiliser chaque opération dans une classe selon sa nature.
A TRÈS BIENTÔT....