lundi 26 septembre 2016

COMMENT FAIRE UN INVENTAIRE




L’inventaire du stock : à quoi sert-il ?

Faire l’inventaire de votre stock est indispensable pour pouvoir établir vos comptes annuels. En effet, les marchandises que vous avez achetées mais pas encore revendues ou les matières premières que vous n’avez pas encore utilisées ne doivent pas impacter le résultat de votre activité. Il faut donc les valoriser.
Il est important que la valeur du stock soit juste car elle peut être contestée par l’administration fiscale. En effet, si vous retenez une valeur de stock plus faible que la réalité, vous minorez d’autant votre résultat et donc vos impôts ! Il faut donc pouvoir justifier la méthode de valorisation que vous avez retenue et le détail de votre calcul.

Que doit-on mettre dans l’inventaire du stock ?

L’inventaire du stock doit regrouper toutes les marchandises, matières premières, produits finis qui sont encore en votre possession à la date de fin de votre année comptable. Pour un magasin de vêtements par exemple, l’inventaire du stock doit comprendre tous les vêtements non encore vendus mais aussi les cintres, emballages, sacs, non encore utilisés.
Attention ! Les biens d’investissement et le matériel qui ne sont pas destinés à être revendus ne font pas partie du stock.





1ère étape de l’inventaire : compter les marchandises en stock

Il est important de veiller à ce que toutes les marchandises soient comptées et qu’aucune ne soit comptée deux fois ! La première chose à faire est donc de ranger les zones de stockage et de se répartir clairement le travail si on est plusieurs.
Prévoyez de faire le comptage un jour de fermeture pour qu’il n’y ait pas de mouvements dans le stock pendant que vous comptez. Si vous ne pouvez pas faire l’inventaire du stock au jour exact de fin de votre exercice comptable, il faudra penser à corriger les ventes que vous avez faites et les livraisons que vous avez reçues entre l’inventaire des stocks et la date de fin de l’exercice comptable. 

2ème étape de l’inventaire : valoriser le stock

Après avoir compté tous les biens en stock, il faudra fixer pour chacun la valeur unitaire.
Il faut ici retenir le prix d’achat hors taxes des marchandises, tels qu’ils figurent sur vos factures d’achat.
Si vos fournisseurs vous appliquent des remises commerciales, il faut en tenir compte dans le prix d’achat.
Il suffit ensuite de multiplier les quantités par la valeur unitaire et de faire la somme de chaque ligne pour avoir la valeur totale du stock.
Attention : vous n’avez pas le droit de valoriser votre stock sur la base du prix de vente théorique.

A TRÈS BIENTÔT ...

Information comptable et management financier

La connaissance de l’information financière de l’entité est fondamentale en matière de gestion d’entreprise. Pour l’IASB (cadre conceptuel pour la préparation et la présentation des états financiers § 5), l’information financière comprend d’abord les états financiers (bilan, compte de résultat, état des variations de capitaux propres, tableau de flux de trésorerie, notes annexes) y compris les états financiers consolidés. Ces états sont préparés et présentés au moins une fois par an et visent à satisfaire les besoins d’information communs à un nombre important d’utilisateurs. Ceux-ci peuvent cependant avoir des besoins spécifiques qui nécessitent une information supplémentaire. L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière, la performance financière et les flux de trésorerie de l’entité qui soient utiles aux utilisateurs pour la prise de décisions économiques. Les états financiers montrent également les résultats de la gestion par la direction quant aux ressources qui lui sont confiées ; ils permettent de porter un diagnostic sur la situation et la performance financière de l’entité (sociétés et groupes). Les états financiers sont le plus souvent établis selon la méthode du « coût historique ». Or, l’IASB a introduit dans ses normes, depuis 1995, un concept appelé « juste valeur » ainsi défini : « la juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale », concept qui s’oppose à celui du « coût historique ». L’évaluation financière des sociétés et des groupes ne doit pas se limiter à une évaluation au coût historique, elle doit prendre en compte les concepts qui lui permettent d’approcher cette juste valeur. Enfin, les entités sont appelées à communiquer un certain nombre d’informations financières (états financiers et autres informations), que ce soit au niveau des relations avec les actionnaires, au niveau de la gouvernance des sociétés et des groupes, ou au niveau d’opérations avec les marchés financiers. Cette communication, fondamentale pour les partenaires de l’entreprise est régie notamment par des directives européennes, des articles du Code de commerce et le règlement général de l’Autorité des marchés financiers.


  •         Diagnostic financier des sociétés et des groupes


Selon l’IASB (cadre conceptuel § 12) « l’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation financière, la performance et les variations de la situation financière d’une entreprise, qui soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques ». C’est donc à partir des trois états financiers essentiels que sont le bilan (la situation financière), le compte de résultat (la performance), le tableau de flux de trésorerie ou le tableau de financement (variation de la situation financière) que s’effectuera le diagnostic financier de l’entreprise. 



  • Contexte et méthodologie du diagnostic financier (très prochainement...) 

dimanche 18 septembre 2016

Comment choisir sa date de clôture d'exercice comptable ?

Contrairement aux idées reçues, le choix de la date de clôture des comptes annuels relève d'une stratégie. Voici quelques pistes pour bien choisir sa date de clôture d'exercice comptable.




Quelle date de clôture d'exercice pour les entreprises ayant une activité saisonnière ?
Le choix de la date de clôture des comptes d'une entreprise doit être fait en tenant compte des incidences sur la présentation des comptes annuels de l'entreprise. En effet, certaines entreprises ont tout intérêt à choisir une date de clôture qui correspond à la fin de la saison. Ceci concerne particulièrement celles qui ont une activité saisonnière. L'intérêt est de présenter des comptes avec un niveau de stock bas et une trésorerie améliorée. Il faut donc fixer sa date de clôture sur son cycle d'exploitation.
Quelle date de clôture des comptes pour les entreprises en difficulté ?
Les entreprises en difficulté qui ont pris des mesures correctives ont intérêt à modifier la date de clôture de leurs comptes afin de bénéficier des effets positifs de ces mesures. L'intérêt est donc de présenter des comptes annuels qui tiennent comptes des actions menées et de leurs résultats. Il faudra donc retenir une date de clôture postérieure à celle retenue antérieurement.
Est il possible d'optimiser sa fiscalité grâce au choix d'une date de clôture différente du 31 décembre ?
Il est en effet possible d'optimiser sa fiscalité en retenant une autre date de clôture que le 31 décembre. En effet, la loi de finance pour l'année à venir ayant lieu à fin décembre, les nouveautés fiscales sont en règle générale accordées aux exercices clos à compter du 1er janvier de cette même année. Par ailleurs, afin de payer moins d'impôt, le choix d'une date de clôture en milieu d'année peut être intéressant. Ce choix pourra être retenu lorsque les bénéfices sur l'année civile sont élevés.
Comment changer de date de clôture des comptes?
La décision de modification de la date de clôture des comptes annuels doit être prise en assemblée générale extraordinaire. Il peut être décidé de raccourcir ou alors de rallonger la durée de l'exercice comptable. Néanmoins, il conviendra de respecter la règle légale qui impose la tenue d'une assemblée générale d'approbation des comptes annuels une fois par année civile.
Peut -on changer la date de clôture d'arrêté des comptes sans risque ?
Premièrement, il n'est pas conseillé de changer sa date de clôture régulièrement. Deuxièmement, il faut éviter de réduire la durée d'un exercice comptable de plus de trois mois avant de voir requalifiée cette modification d'abus de droit par les services des impôts.



Arrêter ses comptes

Arrêter ses comptes est une problématique à laquelle tout entrepreneur est confronté lors des démarches administratives de création. Bien arrêter ses comptes a un intérêt pour une entreprise, celui de refléter de manière fidèle une année complète d'exercice. D'autre part, arrêter ses comptes à un intérêt pour l'Etat qui peut ainsi calculer l'impôt sur les bénéfices de la société.

Pourquoi arrêter ses comptes ? Rendez-vous très prochainement ... pour plus d'information 

mardi 13 septembre 2016

Audit interne et contrôle de gestion Pour une meilleure collaboration






Voici deux fonctions, le contrôle de gestion et l’audit interne, bien connues du monde de l’entreprise, dont le rôle est indispensable au management, aussi bien pour la prise de décisions et la définition de sa stratégie que pour s’inquiéter, et de façon raisonnée, sur les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs. Voici deux fonctions dont le professionnalisme des acteurs est largement reconnu et apprécié, deux fonctions qui ont droit de cité au-delà des frontières et qui sont enseignées aux niveaux les plus élevés dans les écoles de commerce et les universités. Deux fonctions rattachées au plus haut niveau dans les organisations, participant ensemble ou séparément à de nombreuses instances professionnelles, qui ont donné lieu à de multiples publications et dont l’évolution et les prises de position sont scrutées et analysées par les observateurs. Voici deux fonctions qui se nourrissent aux mêmes sources, qui scrutent et analysent chiffres et données, comportements et règles de fonctionnement, succès et dysfonctionnements. Deux fonctions qui, avec des méthodes différentes, démêlent l’écheveau des actions et interactions des responsables opérationnels, élaborent rapports, tableaux de bord et recommandations. 

Deux fonctions qui sont des éléments essentiels du contrôle interne et qui, à ce titre, contribuent à mieux maîtriser les activités de l’entreprise.

Et pourtant, voici deux fonctions qui se frôlent sans se toucher, qui semblent trop souvent ignorer leur évidente complémentarité, deux fonctions qui auraient tout intérêt à mieux échanger et à collaborer, à gommer les doubles emplois qui appauvrissent pour développer les spécificités qui enrichissent. Deux fonctions dont les organisations se parlent trop souvent de loin et qui, comme les seigneurs des temps anciens, s’observent du haut de leurs tours, sans jamais avoir eu l’idée de construire un château en commun. D’où vient cet esprit d’indépendance, cette frilosité qui conduit à fermer les portes, voire à les verrouiller, alors qu’elles devraient être largement ouvertes ? D’où provient cette timidité qui conduit des collègues, qui par ailleurs se connaissent, s’apprécient et se parlent, à rentrer ensuite chacun en sa maison au lieu de faire table commune ? Et ne peut-on remédier à un tel état de choses ? Aménager les institutions afin de pouvoir mieux échanger, communiquer, gommer les différences et initier de nouvelles structures permettant des évolutions profitables à tous et une meilleure lisibilité ? Telles sont les questions que nous nous posons au seuil de cette étude et auxquelles nous allons tenter de répondre. À un disciple qui lui demandait quelle serait la première mesure qu’il prendrait s’il devenait le prince de ce pays, Confucius répondit : « Je définirais le sens des mots, sinon on ne se comprend  pas, on ne peut gouverner. » 

Aussi bien allons-nous commencer par définir le sens des mots, préalable essentiel à toute réflexion. Ce sens ayant été largement conditionné par l’histoire, il convient dans le même temps de dessiner à grands traits le contexte historique.


 1- ÉVOLUTION HISTORIQUE ET DÉFINITIONS 
Très prochainement , soyons connecter pour mieux cerner l'évolution historique et la définition...


A TRÈS BIENTÔT  n'oubliez pas de partager et d'apporter les commentaires...


samedi 10 septembre 2016

Définition et missions de l’audit interne

Les missions de l’audit interne ne peuvent être présentées sans avoir préalablement défini celui-ci.




Définition de l’audit interne L’Institute of Internal Auditors (IIA)1, dont l’une des missions est d’élaborer les normes et les pratiques professionnelles, a donné en 1999 une définition de l’audit interne, adaptée par l’IfAcI2 en ces termes : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. 

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. » Il n’y a pas d’audit interne et plus généralement d’audit sans dispositifs de contrôle interne1. En effet, la mission générale de l’audit interne consiste à vérifier si les objectifs de contrôle interne sont atteints. Le référentiel du COSO2 I, distingue trois types d’objectifs de contrôle interne :

 • les objectifs opérationnels (réalisation et optimisation des opérations : la réalisation des opérations se traduit par l’amélioration des performances et la sécurité du patrimoine ; l’optimisation des ressources suppose une utilisation économique et efficace des ressources aussi bien financières, humaines, informationnelles, matérielles que structurelles) ; 

• les objectifs de fiabilité des informations financières ;

 • les objectifs de conformité aux lois et aux réglementations en vigueur. À ces trois objectifs de contrôle interne, le COSO II (traduction IfAcI/ Price Waterhouse Coopers Landwell, 2005), dans une approche plus globale de management des risques, assigne au contrôle interne quatre catégories d’objectifs : 

les objectifs stratégiques, les objectifs de réalisation et d’optimisation des opérations qui incluent des objectifs de performance et de rentabilité, les objectifs de fiabilité des informations financières et non financières, externes et internes, enfin les objectifs de conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.

Les missions de l’audit interne À partir des trois objectifs du contrôle interne qui viennent d’être indiqués, peuvent être associées différentes missions : audit opérationnel, audit financier et enfin audit de la stratégie.

La mission d’audit opérationnel est plus tournée vers l’efficacité de l’organisation et le respect des procédures écrites mises en place. L’auditeur interne doit procéder à un examen systématique des activités ou des processus d’une entité en vue d’évaluer l’organisation et ses réalisations et identifier les pratiques jugées non économiques, improductives et inefficaces, enfin de proposer des solutions d’amélioration et de s’assurer éventuellement de leur suivi. Dans le cadre d’une mission d’audit financier, orientée sur la fiabilité des informations financières et la protection des actifs matériels, humains et financiers, l’auditeur interne doit s’assurer, en relation avec les auditeurs externes, que les procédures de contrôle interne comptables sont fiables. 

Il ne s’agit nullement ici d’une mission de certification des comptes. À ces deux premières missions traditionnelles s’ajoute une mission d’audit de la stratégie. Ici, l’auditeur doit identifier les risques associés aux objectifs et aux grandes orientations stratégiques définies par l’organisation et évaluer la conformité ou la cohérence d’ensemble entre ce qui avait été dit et ce qui est fait dans le but d’apprécier la performance des réalisations. En outre, à ces trois missions, Renard (2006) associe quatre niveaux de contrôle correspondant aux âges de l’audit interne. 

Ainsi, l’audit de conformité ou de régularité « consiste à vérifier la bonne application des règles, procédures, descriptions de postes, organigrammes, systèmes d’information… En bref, il compare la règle et la réalité, ce qui devrait être et ce qui est ». Pour sa part, l’audit d’efficacité ne se contente plus de vérifier la conformité aux lois et aux règlements, aux normes. Il doit s’assurer que les procédures mises en place sont conformes au référentiel, mais, et surtout, permettent d’atteindre les objectifs préalablement définis par l’organisation. Quant à l’audit de management, il consiste pour l’auditeur interne à « observer les choix et les décisions, les comparer, les mesurer dans leurs conséquences et attirer l’attention sur les risques et les incohérences… » (Renard, 2006). L’audit de management est souvent assimilé à l’audit de la stratégie1 (Naaima, 2004). Enfin, le quatrième niveau de contrôle est celui de l’audit de stratégie. On estime aujourd’hui que « les décisions stratégiques qui portent sur grandes orientations et les choix fondamentaux » sont potentiellement porteuses de risques pouvant compromettre la vie de l’organisation... 


A TRÈS BIENTÔT 


mercredi 7 septembre 2016

Organisation et méthodologie de l’audit interne


L'audit interne, tel qu’il est organisé et pratiqué aujourd’hui en France et dans le reste du monde, résulte du besoin de maîtrise des directions générales, confrontées à la taille de leur entreprise, à l’augmentation du volume d’informations, à la pression de l’environnement, enfin à des centres d’exploitation de plus en plus nombreux et situés dans un grand nombre de pays. 

Cette contribution a pour objectif de fournir au lecteur un cadre d’analyse historique et théorique de la création de la fonction d’audit interne et un aperçu des approches organisationnelle et méthodologique de l’audit interne des entreprises internationales françaises.


Approches historique et théorique ( plus d'informations) La création de la fonction d’audit interne dans les entreprises s’inscrit dans le cadre plus général de l’évolution de la notion d’audit.
Évolution historique de l’audit et naissance de la fonction audit interne Le mot audit, qui nous vient du latin audire, c’est-à-dire « écouter », a pour ancêtre en France le commissariat aux comptes, institué par la loi du 24 juillet 1867. Le commissaire aux comptes avait alors pour rôle la vérification des comptes. 

On parla de révision des comptes avant de lui préférer le terme d’audit qui a une connotation plus valorisante. Progressivement, le terme d’audit connut un élargissement à la fois horizontal et vertical en raison de l’image de rigueur qu’il véhicule, des risques qu’il parvient à identifier, des politiques et des plans qu’il doit accompagner, des économies qu’il permet de réaliser, de l’instabilité de l’environnement, de la complexité des paramètres de gestion et de contrôle qu’il doit maîtriser. Toutes ces « vertus » associées au mot audit ont fortement contribué à son développement et à sa généralisation. 




Il existe véritablement un marché de l’audit et des théories relatives à ce marché tentent d’expliquer la demande et l’offre des services d’audit (Ebondo wa Mandzila, 2006). Cette implantation ou cette démocratisation de l’audit a fait dire à Power (1997) que nous étions entrés dans « la société de l’audit ». Ainsi, l’activité d’audit a fait l’objet de plusieurs déclinaisons. En effet, sur le plan vertical, le champ d’application ou les domaines d’intervention de l’audit ont été élargis. Aujourd’hui, l’audit a pénétré tous les domaines, toutes les fonctions, toutes les activités ou toutes les opérations de l’entreprise, tous les stades décisionnels. Certaines entreprises font même l’objet de plusieurs audits au cours d’un exercice ou d’une période. Sur le plan horizontal, la pratique de l’audit s’est étendue aux organisations publiques, aux associations et aux petites et moyennes entreprises. On parle ainsi d’audit dans les entreprises publiques, d’audit des associations, d’audit des PME/PMI, d’audit des filiales… Mais cette extension du concept et l’élargissement de son champ d’application dans des domaines qui ne lui étaient pas familiers n’ont pas toujours contribué au renforcement de l’image de l’audit et à sa clarification. Toutefois, quelques critères permettent de mieux saisir la notion d’audit. Ainsi, il peut être appréhendé selon les critères statutaires, géographiques et selon l’objectif poursuivi. Selon le critère statutaire, on distingue l’audit légal de l’audit contractuel. La légalité de l’audit repose sur le fait que l’activité de l’auditeur est exercée dans un cadre légal prédéfini et obligatoire. 

En France, il se confond le plus souvent avec le commissariat aux comptes et aboutit à une certification des états financiers. En revanche, un audit peut être souhaité ou sollicité par une entreprise en dehors de toute obligation légale pour répondre à des besoins spécifiques. On parlera alors d’audit contractuel, dans la mesure où les missions d’un tel audit sont définies par le client. L’audit peut être aussi examiné en fonction de la nature des objectifs assignés à la mission. Entrent dans ce cadre l’audit financier et l’audit opérationnel. L’audit financier apparaît comme la forme d’audit la plus ancienne et la plus connue du public... 

A TRÈS BIENTÔT POUR LA SUITE ...

mardi 6 septembre 2016

AUDIT INTERNE : ENJEUX ET PRATIQUES A L’INTERNATIONAL - PRÉAMBULE


L’audit interne, défini officiellement comme une activité, est avant tout une fonction de l’organisation et c’est avec des ressources appropriées de celle-ci que l’audit interne est susceptible d’apporter le plus de valeur ajoutée. L’audit interne doit vivre l’entreprise, être imprégné de sa culture, se sentir concerné par tout ce qui la touche, ses succès comme ses difficultés ou ses échecs. En conséquence, l’externalisation du service d’audit interne, « association insolite de termes contradictoires » diraient d’aucuns, est à bannir. 

En revanche, le recours ponctuel à des ressources et à des compétences externes, lorsque la nécessité s’en fait sentir, est à recommander. L’audit interne est une fonction qui présente de grandes spécificités et ne peut être comparée à aucune autre. Elle dispose en fait des caractéristiques d’une profession normée à l’échelle internationale : même définition, mêmes standards professionnels, même code de déontologie ; un examen mondialement reconnu, le CIA (Certified Internal Auditor), auquel est venu s’ajouter pour les pays francophones le DPAI (Diplôme Professionnel de l’Audit Interne) ; une évaluation régulière enfin de son bon fonctionnement par des organismes indépendants. Contrairement à une idée reçue, l’audit interne n’est pas une fonction comptable et financière ou du moins n’est pas que cela. 




En effet, sa mission consiste à analyser les risques, tous les risques, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité, susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs fixés par l’organisation, puis à s’assurer qu’il existe un dispositif de contrôle interne parfaitement adapté à sa situation et, si tel n’est pas le cas, à faire toutes les propositions nécessaires pour y pourvoir. Le problème de son rattachement fait l’objet, depuis des années, de grandes controverses. Dans la mesure où l’audit interne s’est, au fil des ans, éloigné du domaine comptable et financier, le rattachement à la direction financière doit être abandonné au profit d’un rattachement à la Direction générale. Cette évolution peut être clairement observée en France, où 77 % des services d’audit interne sont rattachés à la direction générale ou au président du Conseil si l’on en croit l’enquête effectuée par l’IfAcI en 2005, contre 15 % à la direction financière. Elle est beaucoup moins marquée dans d’autres pays, aux États-Unis notamment, où le rattachement à la direction financière concerne encore 45 % à 50 % des entreprises. Les normes professionnelles sont très prudentes en ce domaine. Elles indiquent seulement - avec raison - que « le responsable de l’audit interne doit relever d’un niveau hiérarchique permettant aux auditeurs internes d’exercer leurs responsabilités ». Les modalités d’application des normes sont plus explicites et penchent plutôt en faveur d’un rattachement au comité d’audit, position qui n’est soutenue ni par les entreprises françaises ni par l’Institut français des administrateurs, ni par l’IfAcI. Nous croyons pour notre part que seul un rattachement hiérarchique à la direction générale, doublé d’un rattachement fonctionnel au comité d’audit peut donner à l’audit interne efficacité et indépendance, tout en facilitant un champ d’investigation le plus large qui soit. L’audit interne est une fonction en perpétuelle évolution, au rythme des besoins changeants des organisations, et sa mutation n’est pas achevée. 

En France, si l’audit interne est à présent bien implanté dans les grandes entreprises, l’on observe encore de fortes différences selon les secteurs d’activité. La banque, par exemple, en raison essentiellement de ses caractéristiques propres, mais aussi du règlement 97/02 et des contrôles stricts exercés par la Commission bancaire, a développé un audit interne puissant, reconnu et respecté, ce qui n’est pas encore tout à fait le cas pour l’audit interne des secteurs de l’industrie, du commerce et des services. En ce qui concerne le secteur public, beaucoup de progrès restent encore à faire, notamment au niveau de l’administration centrale de l’État, même si la mise en place récente de la LOLF (loi organique relative aux lois de finance) devrait être très bénéfique à l’implantation de véritables services d’audit interne en son sein. Si l’audit interne est une profession normée, elle n’est pas réglementée, sauf dans quelques pays et parfois pour certains secteurs d’activité de ces pays. 




Il n’en demeure pas moins vrai que certaines lois peuvent avoir indirectement une influence considérable sur l’audit interne. Ce fut vrai en particulier avec la loi Sarbanes-Oxley (SOX) de juillet 2002, qui conduisit beaucoup de services d’audit interne, appartenant à des sociétés cotées à New York, à recentrer leurs activités sur des aspects de contrôle interne comptable et financier au détriment de tous les autres. Ce phénomène conjoncturel ne devrait pas perdurer.


Sur le plan international, grâce certes aux initiatives de l’IIA 1 , mais aussi à celles des organisations telles que l’ECIIA 2  pour les pays européens et du bassin méditerranéen ou l’UFAI 3  pour les pays francophones, l’audit interne a fait de formidables avancées, mais tous les pays ne le pratiquent pas de la même façon et les comparaisons sont parfois difficiles, même entre les pays considérés comme les plus avancés. Comme en toute chose, il n’y a pas de vérité absolue sur la façon dont l’audit interne doit être pratiqué et bien souvent, l’idéal, c’est le possible. En conséquence, les entreprises qui ont des filiales à l’étranger doivent éviter tout dogmatisme. Et tout en restant fermes sur les grands principes, elles doivent impérativement tenir compte des cultures, des usages, de la réalité de la «  corporate governance »  et de la façon dont le rôle de l’audit interne est perçu. Ce n’est qu’en agissant avec prudence et doigté que les meilleures pratiques en audit interne y seront peu à peu implantées. 

                                                                                                                     




 Prochainement nous verrons L’organisation et la conduite de l’audit interne en environnement international
Soyez au Rendez-vous pour mieux apprendre et connaitre mieux l'audit et ces accessoires...

samedi 3 septembre 2016

Un cadeau pour vous .

Indice : de nos jours tout le monde l’utilise, que ce soit dans un cadre professionnel ou personnel. Certaines personnes passent même des années à l’école pour l’étudier. D’autres, moins experts, s’en tirent les cheveux… De quoi s’agit-il ? De la comptabilité bien entendu !!
  • Prenons 2 minutes pour revenir sur l’histoire de la comptabilité:
Tout d’abord de nombreux documents prouvent , avec plus ou moins de certitudes,  que la création de la comptabilité remonte au-delà du 3ième millénaire avant notre ère. Même à l’époque, il fallait bien marquer les échanges entre les hommes. Du coup, l’Homme n’ayant pas encore « découvert » le don de la parole, on a dû inventer un système de jetons d’argile. Ces jetons, appelés calculi, avaient des formes différentes, chaque forme représentant un objet précis.  Le but était donc, même sans parole, de comptabiliser et désigner des marchandises.  L’origine de la comptabilité moderne est donc la Mésopotamie, lieu de découverte des calculi.
Par la suite, les échanges de marchandises augmentant en masse sous l’impulsion des Grecs, Babyloniens ou bien encore Templiers, la comptabilité a donc aussi du s’adapter à tous ces changements.
Les Romains ont été les premiers à introduire la plus grande évolution de la comptabilité moderne : la comptabilité en partie double. Au sein de l’Empire Romain, l’un des but de la comptabilité était de présenter la situation économique des marchands à leurs clients. Du coup, les clients pouvaient assez rapidement vérifier l’honnêteté de leurs futures partenaires. L’usage était d’enregistrer dans la partie gauche du cahier l’emploi ou la consommation des ressources, alors que la partie droite était réservée à l’origine ou la production des ressources. Les Romains enregistraient donc, lors d’une vente, l’entrée des fonds ainsi que la contrepartie de la sortie des marchandises.
Enfin, le Code Colbert, le Code de Commerce sous Napoléon en 1807 puis la création du plan comptable au 20ième siècle ont toutes été des évolutions nécessaires pour obtenir la comptabilité moderne que nous utilisons tous de nos jours !!


NB: Le Cabinet GROUPE DES SAGES COMPTABLES souhaiterais partager un support numérique avec vous qui pour thème :Audit interne : enjeux et pratiques à l’international

 Cet ouvrage collectif a pour objectif de donner une vision aussi exhaustive que possible des spécificités et des enjeux de l’audit interne en contexte international.

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